Une parasha est un extrait de la Torah formant une unité avec une cohérence interne.
Ceci correspond en français à la péricope qui peut être lue indépendamment de son contexte.
La parasha (pluriel : parashiot ou parashiyyot) est l'unité traditionnelle de division des cinq premiers livres de la Bible hébraïque qui forment la Torah.
C'est la seule division admise dans le judaïsme qui soit fondée sur le texte massorétique.
Cette division est indépendante de la numérotation des chapitres et des versets couramment utilisée et qui ne fait pas partie de la tradition des Massorètes.
La Parasha de la semaine est la section de la Torah lue publiquement par les Juifs lors de chaque Sabbath, de façon à lire toute la Torah en 54 semaines.
Ainsi, Parashat Bereschit couvre les chapitres 1 à 5 de la Genèse et s'arrête en Genèse 6.8.
Parashat Noa'h commence en Genèse 6.9 pour s'achever en Genèse 11.32.
Parashat Noa'h traite de l'histoire de l'humanité, au travers de celle des premiers descendants Noé (sa généalogie), avant de se tourner vers celle d'Abraham à partir du chapitre 12 de la Genèse.
En commençant par « Voici la généalogie de Noah ... », l'histoire de Noé semble annoncer une généalogie interminable.
Toutefois celle-ci se limite à l'énumération des trois fils de Noé en Genèse 6.10, ce qui se suffit en soi dans la mesure où ces trois personnages sont d'un point de vue biblique à l'origine des différentes races qui vont peupler la terre.
Ainsi, nous serions tous dans le monde des fils de Noé : Bnei Noa’h.
Tous ?
Non, si l'on considère que cette appellation est réservée aux non-juifs qui respectent sept commandements : les 7 lois de Noé.
– L’obligation d'instaurer des tribunaux,
– L’interdiction du blasphème du Nom divin,
– L’interdiction de l’idolâtrie,
– L’interdiction du meurtre,
– L’interdiction des unions immorales,
– L’interdiction du vol,
– L’interdiction de consommer une partie arrachée d'un animal vivant.
Quels sont les fondements bibliques de ces prescriptions ?
Il s'agit d'interprétations de différents textes qui visent à donner force de loi à des principes moraux.
Ils contribuent à l'élévation du niveau de conscience de ceux qui les respectent.
Mais il ne faut pas en rester là si l'on veut chercher Dieu "en Esprit et en Vérité".
Indépendamment de ces prescriptions, nous sommes tous des enfants de Noé, tout comme nous le sommes du couple primordial Adam-Eve.
Les différences de races qui allaient se préciser par la suite n'ôtent en rien à l'ascendance commune de Noé.
Il est écrit de Noé qu'il était « vertueux et sans défaut », un juste intègre qui s'est différencié du reste de l'humanité pervertie.
Chaque être humain dispose ainsi dans son patrimoine génétique d'une infime parcelle de justice et d'intégrité héritée de cet ancêtre commun.
Il incombe à chacun de la faire fructifier !