« Il sera » ... n'est-ce-pas l'affirmation du devenir de Dieu par l'incarnation en Son fils unique : Jésus-Christ ?
Une hypothèse qui, cela va de soi, ne sera partagée que par les chrétiens ...
Qu'il soit fait mention, en Genèse 4.26, de la naissance d'un culte particulier envers l'Eternel doit-il être considéré, comme l'ont fait les rabbins, comme une profanation du Nom divin ?
La lecture du chapitre 4 de la Genèse nous révèle le rôle important de Caïn et de sa descendance dans le processus de déchéance progressive de l'humanité caïnique.
Puis il est question de Seth, dont la lignée conduira à Noé, seul rameau épargné par le Déluge.
Et c'est au sein de la famille de Seth qu'une volonté de rétablir la communication avec Dieu s'est manifestée.
Car invoquer le Nom de l'Eternel, n'est-ce-pas tout simplement prier ?
La Bible d'Alexandrie présente sous un angle particulier cette tentative de renouer le contact avec le Créateur :
« Et un fils naquit à Seth, il lui donna le nom d'Énôs. Celui-ci espéra invoquer le nom du Seigneur Dieu. »
Vu sous cet angle, il semble bien que le fait de rétablir un face à face avec l'Eternel soit resté une espérance ...
Pourquoi Dieu est-il resté sourd à cet appel au temps de Seth ?
La Bible nous enseigne par la suite que « JHVH vit que la malignité de l’humanité se multipliait sur terre.
Chaque jour, son cœur fomentait le mal par toutes sortes de dispositifs. »
(Genèse 6.5)
Ceci explique peut-être l'impossibilité de reconstruire à cette époque, même partiellement, la relation initialement programmée entre Dieu et l'humanité.
La rupture consommée par l'éviction du Jardin d'Eden s'accompagne d'un retrait de la divinité.
Ce retrait se manifeste peut-être par une dissociation du Nom divin « JHVH Elohim » qui se divise en deux noms distincts après avoir chassé le couple humain (Genèse 3.23).
La Bible nous enseigne qu'il sera mis un terme à cette dissociation lorsque l'humanité, réconciliée avec Son créateur, pourra vivre à ses côtés dans la Cité éternelle.
« Je n'y vis pas de temple, car son temple, c'est le Seigneur, le Dieu Tout-Puissant et l'Agneau. » (Apocalypse 21.22)
L'expression « Seigneur Dieu » (en grec Kurios o Theos) est surtout employée dans le livre de l'Apocalypse qui clôture la Bible par le rétablissement de l'unité primordiale.
« Kurios o Theos » n'est-il pas l'équivalent de « JHVH Elohim » ?
Pour éviter de profaner le Nom divin, les Juifs l'évoquent en disant "HaShem" (Le Nom).
Pour ne pas le lire lorsqu'il est mentionné dans la Torah et autres écrits bibliques, ils le remplacent le plus souvent par "Adonaï" (Mon Seigneur).
Nous avons choisi de ne pas traduire le Nom de Dieu autrement que par « JHVH ».
Ceci correspond aux quatre lettres de l'hébreu mais, en l'état, elles demeurent imprononçables en français faute de voyelles ...
Dans le langage courant, nous utilisons le mot Dieu.
Mais en ne traduisant ni « Elohim », ni « JHVH », ni « JHVH Elohim » dans notre traduction interlinéaire de la Genèse ci-contre, nous entendons conserver au texte hébreu initial toute sa puissance.
Nous considérons en effet que le terme Dieu, du fait de son origine, est impropre pour désigner réellement qui peut être le Créateur de l'univers.
Dieu vient du latin Deus que l'on retrouve dans le nom du dieu grec Zeus dont le génitif est Dios.
L'équivalent romain de Zeus est Jupiter, nom composé d'origine indo-européenne Dyeus phter, tout ceci étant donc d'origine païenne.
Quoique les chrétiens ne soient nullement tenus par des observances religieuses issues d'une quelconque tradition, n'oublions jamais ce que Jésus dit à propos du Nom divin lorsque l'on prie :
« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. » (Matthieu 6.9)
Etre sanctifié signifie "être mis à part".
Le Nom de Dieu, doit être mis à part, traîté avec un respect particulier.
Et ce Nom qui fut révélé dans le cadre de la Première Alliance (Ancien Testament), nous appelle à revenir vers Lui à chaque fois que nous lisons :