Si l'on situe la conversion de Saül dans le prolongement du martyre d'Etienne, nous entrons dans une période d'une dizaine d'années avant le premier voyage missionnaire de l'apôtre.
La fougue qui animait Saül peu avant contre les disciples du Christ va se manifester immédiatement au service de Jésus :
« Aussitôt, il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. » (Actes 9.20)
Or, c'est à l'intention des synagogues de Damas qu'il était porteur de lettres afin de persécuter les adeptes de Jésus.
La conséquence qui s'en suit est logique :
« Au bout d'un bon nombre de jours, les Juifs se mirent d'accord pour l'éliminer. » (Actes 9.23)
Il va s'enfuir de Damas pour Jérusalem où il fait la connaissance de Barnabas.
Celui-ci va le présenter aux apôtres et c'est probablement Barnabas qui sera le conducteur spirituel de Saül, son formateur, jusqu'à son premier voyage missionnaire.
Nous relevons plusieurs mentions de leurs noms sous la forme « Barnabas et Saül »
(Actes 11.30 - Actes 12.25 - Actes 13.2 & 7) ce qui suppose la primauté de Barnabas dont l'adhésion au Christ était antérieure.
C'est probablement lui qui est mentionné aux premiers temps de l'Eglise naissante :
« Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils de la consolation, Lévite, était originaire de Chypre.
Il vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent, et le déposa aux pieds des apôtres. »
(Actes 4.36-37)
Au cours de cette période d'édification spirituelle, Saül va connaître une révélation similaire à celle que l'on trouve dans l'Apocalypse selon Jean, non au titre du contenu mais au niveau de la forme.
Cela se passe probalement dans les années 40-42, et Paul nous le relate dans la seconde épître aux Corinthiens qui fut rédigée quatorze ans plus tard, vers 56-57 après J.C. :
« Je connais un homme en Christ qui fut enlevé jusqu'au troisième ciel, voici quatorze ans, je ne sais si c'est dans son corps ou hors du corps, Dieu seul le sait.
Je sais qu'il en fut ainsi pour cet homme, soit dans son corps, soit sans son corps, Dieu seul le sait.
Il fut enlevé au paradis et entendit des paroles inexprimables qu'il n'est pas permis à l'homme de répéter.
Pour un tel homme, je m'enorgueillirai, quant à moi, je ne me ferai valoir que dans mes faiblesses.
Car si je voulais me faire valoir, je ne serai pas insensé. En effet, je dirai la vérité. Mais je m'en abstiens, de peur que l'on ait de moi une opinion supérieure à ce que l'on voit de moi ou à ce que l'on m'entend dire.
C'est à cause de ces révélations extraordinaires. Afin que je n'en tire aucun orgueil, j'ai reçu une écharde dans la chair, un ange de Satan qui me frappe pour m'éviter de me vanter. »
(2 Corinthiens 12.2-7)
Paul semble d'abord parler d'un autre homme qui aurait vécu une expérience spirituelle hors du commun mais il nous dit ensuite que la contrepartie de ces « révélations extraordinaires » c'est d'avoir « une écharde dans la chair », rappelant ainsi à Paul qu'il n'est qu'un homme.
Mais un homme qui pourrait dire, comme nous le lisons au début du Livre de l'Apocalypse :
« Aussitôt, je fus en Esprit. » (Apocalypse 4.2)
Il vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent, et le déposa aux pieds des apôtres. »
(Actes 4.36-37)Je sais qu'il en fut ainsi pour cet homme, soit dans son corps, soit sans son corps, Dieu seul le sait.
Il fut enlevé au paradis et entendit des paroles inexprimables qu'il n'est pas permis à l'homme de répéter.
Pour un tel homme, je m'enorgueillirai, quant à moi, je ne me ferai valoir que dans mes faiblesses.
Car si je voulais me faire valoir, je ne serai pas insensé. En effet, je dirai la vérité. Mais je m'en abstiens, de peur que l'on ait de moi une opinion supérieure à ce que l'on voit de moi ou à ce que l'on m'entend dire.
C'est à cause de ces révélations extraordinaires. Afin que je n'en tire aucun orgueil, j'ai reçu une écharde dans la chair, un ange de Satan qui me frappe pour m'éviter de me vanter. »
(2 Corinthiens 12.2-7)