L'éducation reçue par Saül dans « le respect scrupuleux de la Loi des pères » va laisser des traces indélébiles.
Sa conversion suivie de son baptême qui nous sont relatés en Actes 9.3-18 est foudroyante.
Il faut cependant être conscient que l'individu converti conserve son support antérieur tant sur le plan physique que psychologique.
Beaucoup de choses vont changer mais sans effacer tous les acquis de la jeunesse.
C'est pourquoi Saül, tout en évoluant dans le sens des enseignements du Christ, n'en demeurera pas moins sous l'emprise de son éducation.
Nous sommes tous confrontés à cette situation où chaque étape de la vie forme une nouvelle couche qui vient se superposer aux précédentes.
Les premiers disciples du Christ étaient Juifs, tout comme Jésus.
Ayant reconnu Jésus comme Messie (Christ en grec), ils forment le contingent des premiers Juifs messianiques qui demeurent attachés à la loi de Moïse puisque Jésus a dit :
« Ne croyez pas que je sois venu détruire la loi ou les prophètes. Je ne suis pas venu détruire, mais accomplir. » (Matthieu 5.17)
Mais qu'est-ce-que la loi ... et surtout comment fut-elle interprétée par les docteurs de la loi et les pharisiens soucieux des traditions ?
« Vous avez donc annulé la parole de Dieu du fait de votre tradition. Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet en disant :
Ce peuple m'honore par ses lèvres, mais son cœur est loin de Moi. En vain, ils me vénèrent, les préceptes qu'ils enseignent ne sont que directives humaines. »
(Matthieu 15.6-9)
Pour un Juif messianique, comme Saül, il va donc falloir apprendre à discerner le bon héritage de la loi de la mauvaise interprétation qui en fut faite.
Et ce n'est pas facile !
Ce peuple m'honore par ses lèvres, mais son cœur est loin de Moi. En vain, ils me vénèrent, les préceptes qu'ils enseignent ne sont que directives humaines. »
(Matthieu 15.6-9)