Paul se réfère à plusieurs épisodes du Premier (Ancien) Testament afin d'inciter les chrétiens de Corinthe à ne pas s'égarer sur des voies qui ont conduit les Israélites à leur propre perte.
Il convient d'être attentif aux enseignements du passé afin de ne pas renouveler les mêmes erreurs.
Les traces écrites de ces évènements, et les leçons que le peuple élu aurait dû en tirer, ont fait l'objet d'écrits multiples recensés dans la première partie de la Bible.
Paul insiste sur le fait que les évènements passés permettent d'élaborer une typologie et celle-ci peut annoncer des évènements futurs, voire contemporains ...
« Ces évènements leur arrivèrent pour servir d’exemples, et furent écrits pour notre instruction, pour nous qui approchons de la fin des temps. » (verset 11)
La lecture du Premier Testament est souvent rébarbative et l'on n'en comprend pas toujours l'utilité ou la signification.
On peut s'attarder sur l'aspect factuel sans voir la signification d'évènements qui préfigurent l'accomplissement d'un plan d'ensemble.
Ce sont autant de symboles destinés à s'inscrire dans l'inconscient de l'humanité, comme des "archétypes", visant à édifier la conscience au travers de ces enseignements.
Les faits relatés et les personnages évoqués constituent des "types", exemples ou modèles, selon la traduction du mot grec "tupoi" employé par Paul pour qualifier ces évènements.
Ainsi, quand un évènement est un "type", son ancienneté doublée d'un caractère répétitif en fait un "archétype".
La révélation du plan de Dieu a été progressive et elle n'a pas été uniforme.
Le peuple israélite a été le premier bénéficiaire de cette révélation afin que celle-ci soit ensuite diffusée à l'ensemble du monde sur le fondement de la résurrection de Jésus Christ.
Il faut d'ailleurs relever la liste de parallèles établis par Paul entre l'Ancien et le Nouveau Testament dans les premiers versets de ce chapitre.
- la traversée de la Mer Rouge par les Hébreux est associée au baptême (verset 2),
- « l'aliment spirituel » du Premier Testament, c'est la "manne" (Exode 16) ; pour les chrétiens c'est le pain de la Cène,
- « le breuvage spirituel » des Hébreux jaillit du rocher de Massa et Mériba (Exode 17.5-6) ; pour les chrétiens c'est le sang du Christ qui jaillit et se trouve symbolisé par le vin de la Cène.
Mais tous ces évènements ne furent pas compris comme tels par la majorité des Juifs.
Nul n'ignore que ce message ne fut et ne sera accepté par tout le monde.
Nous voyons en permanence que des millions d'individus refusent de prendre en considération les enseignements de la Bible.
L'idolâtrie, par exemple, dénoncée dans le Premier comme dans le Nouveau Testament, ne manque pas de ressurgir sous des formes multiples au travers de représentations ou d'objets que l'on vénère au lieu d'adorer le Créateur.
Paul dénonçait notamment en son temps « la cupidité qui est une idolâtrie ». (Colossiens 3.5)
La cupidité, c'est l'amour des richesses, la dépendance envers "Mamon" que Jésus a dénoncé (Matthieu 6.24 ; Luc 16.13).
Paul est allé plus loin à ce sujet en proclamant :
« Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux.
Certains, pour s'y être livrés, se sont égarés loin de la foi, et se sont infligés de multiples tourments. »
(1 Timothée 6.10)
Que penser de ces enseignements au regard des dérives de notre société moderne ... et des multiples tourments qui sont en fait la juste rétribution de nos égarements ?
Certains, pour s'y être livrés, se sont égarés loin de la foi, et se sont infligés de multiples tourments. »
(1 Timothée 6.10)