Lecture de la Bible au quotidien


Les sept coupes

et la grande prostituée

Livre de l'Apocalypse (16.1 ~ Traduit du grec) :

« Allez, et versez sur la terre

les sept coupes de la colère de Dieu. »

Lecture du

28 Décembre



Avec les sept coupes de la colère de Dieu, nous approchons du terme. Tout comme la Création fut accomplie en 7 jours, celle-ci s'achève sous le régime des septuples.

Les sept trompettes commençaient par la grêle... les sept coupes s'achèvent par la grêle : tout se tient !

Présent dans plus de 400 versets bibliques, le chiffre sept symbolise l'organisation de la Création de Dieu.

Fréquent dans le Premier Testament (plus de 330 versets), le 7 est peu apparent dans le Nouveau Testament (moins de 70 versets), sauf l'Apocalypse qui l'emploie 55 fois en 31 versets.

Il est successivement question de 7 églises, 7 esprits, 7 chandeliers, 7 étoiles, 7 anges, 7 lampes, 7 sceaux, 7 cornes, 7 yeux, 7 trompettes, 7 tonnerres, 7 têtes, 7 diadèmes, 7 fléaux, 7 coupes, 7 montagnes et 7 rois.

Le Livre de l'Apocalypse est ainsi structuré en fonction de visions où l'on trouve :

- les sept églises (chapitres 2 et 3),

- les sept sceaux (chapitres 6 à 8),

- les sept trompettes (chapitres 8 à 11),

- les sept visions du chapitre 12 au chapire 15,

- les sept coupes contenant les sept fléaux (chapitre 16),

- les sept visions finales (chapitres 19 à 21).

Mais avant ces visions finales, ce sont des affrontements qui se profilent dans un lieu connu sous le nom « Harmaguédon » (verset 16) entre les puissances de ce monde et les forces célestes. On associe ce lieu à la colline de Megiddo (Har Megiddo), théâtre d'une défaite cuisante du roi Josias face aux troupes du pharaon (2 Rois 23.29).

Quelle interprétation donner à ces combats ?

La défaite de Megiddo frappait un roi, Josias, qui s'était pourtant illustré en restaurant le culte monothéiste alors que les Israélites ne cessaient de s'en détourner pour l'idolâtrie.

Mais les dérives du peuple élu étaient si graves au regard de la justice de Dieu qu'il ne pouvait y avoir de victoire dans ces conditions.

Bien des siècles se sont écoulés, et la bataille d'Harmaguédon qui s'annonce verra la défaite d'un monde corrompu face aux armées célestes.

Elle doit précéder l'instauration du Royaume de Dieu sur la terre avec le règne millénaire du Christ.

« Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a pas d'emprise sur eux, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et régneront avec Lui pendant mille ans. » (Apocalypse 20.6)

Qu'en sera-t-il des autres, de ceux qui doivent subir les « sept coupes de la colère de Dieu » ?

Notre Dieu est miséricordieux... mais Il pardonne d'abord à ceux qui savent pardonner !

Aussi nous dit-Il aujourd'hui : « Bienheureux les miséricordieux, car ils auront miséricorde. » (Evangile selon Matthieu 5.7)

Mais sauront-ils se repentir ?


Les sept coupes

Livre de l'Apocalypse

Traduit du grec : versets 16.1 à 16.21

1. Puis j'entendis une forte voix qui venait du Temple en s'adressant aux sept anges : "Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu."

2. Le premier partit et versa sa coupe sur la terre. Un ulcère malin et pernicieux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et se prosternaient devant son image.

3. Le second versa sa coupe sur la mer qui devint comme le sang d'un mort et tout être qui vivait dans la mer mourut.

4. Le troisième versa sa coupe sur les fleuves et les sources des eaux qui devinrent du sang.

5. J'entendis l'ange des eaux qui disait : "Tu es juste, Toi qui es et qui étais, le Vénérable, car Tu en as ainsi jugé.

6. Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes et tu leur as donné à boire ce qu'ils méritent : du sang !"

7. J'entendis une voix de l'autel qui disait : "Oui Seigneur, Dieu Tout-Puissant, Tes jugements sont vérité et justice."

8. Le quatrième versa sa coupe sur le soleil et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu.

9. Les hommes furent irradiés de profondes brûlures et ils blasphémèrent le nom de Dieu, qui a le pouvoir sur ces fléaux, sans se repentir pour Lui rendre gloire.

10. Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête et son royaume fut plongé dans les ténèbres où l'on se mordait la langue de douleur.

11. Ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères mais ils ne se repentirent pas de leurs œuvres.

12. Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate, et son lit fut asséché pour préparer la voie aux rois qui viennent du soleil levant.

13. Je vis alors, de la bouche du dragon, de la bouche de la bête et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs bondir comme des grenouilles.

14. Car ce sont des esprits démoniaques qui accomplissent des signes pour s'en aller vers les rois de la terre entière afin de les rassembler pour le combat lors du grand jour du Dieu Tout-Puissant.

15. "Voici, Je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille et garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et laisser voir sa honte."

16. Ils se rassemblèrent dans le lieu que l'on appelle en hébreu : Harmaguédon.

17. Le septième versa sa coupe dans les airs et une forte voix s'échappa du Temple, près du trône, pour dire : "C'est arrivé !

18. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, et un séisme d'une telle ampleur qu'il n'en fut jamais de pareil depuis que l'homme est sur terre.

19. La grande cité fut scindée en trois parties et les cités des nations s'effondrèrent. Dieu se souvint de Babylone, la grande, pour lui donner la coupe du vin de Son ardente colère.

20. Toutes les îles disparurent et l'on ne vit plus de montagnes.

21. Et des grêlons énormes, pesant près d'un talent, tombèrent du ciel sur les hommes. Les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était d'une extrême violence.



La grande prostituée

Livre de l'Apocalypse

Traduit du grec : versets 17.1 à 17.18

1. Un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint m’adresser la parole. Il dit : "Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.

2. C’est avec elle que les rois de la terre se sont prostitués, et les habitants de la terre se sont enivrés du vin de sa prostitution."

3. Il m'emporta en esprit dans un désert. Je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms de blasphème, avec sept têtes et dix cornes.

4. Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe en or, remplie des abominations et des impuretés de sa prostitution.

5. Sur son front un nom était écrit, un mystère : Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre.

6. Je vis cette femme s'enivrer du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. En la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement.

7. L’ange me dit : "Pourquoi es-tu étonné ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a les sept têtes et les dix cornes.

8. La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme et va à sa perdition. Les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans Le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête. Parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et es revenue.

9. Ici se révèle l’intelligence associée à la sagesse : les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Et les rois sont au nombre de sept :

10. Cinq d'entre eux sont tombés, l'un est en poste, et le dernier n'est pas encore venu. Quand il viendra, il ne demeurera que peu de temps.

11. La bête qui était et qui n'est plus, c'est un huitième roi. Elle est du nombre des sept et va à sa perdition.

12. Les dix cornes que tu as vues ce sont dix rois qui n'ont pas encore reçu la royauté. Mais ils partageront avec la bête le pouvoir royal pour une heure.

13. Ils ne pensent qu'à une chose : soumettre leur pouvoir et leur puissance à la bête.

14. Ils feront la guerre à l'Agneau et l'Agneau les vaincra avec ceux qu'Il a appelés, élus et fidèles, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois."

15. Puis il me dit : "Les eaux que tu as vues où la prostituée est assise, ce sont des peuples et des foules, des nations et des langues.

16. Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée qui sera dévastée et mise à nu. Elles mangeront ses chairs et la brûleront au feu.

17. Car Dieu leur a mis au cœur de réaliser Son dessein. Ce seul dessein c'est de soumettre leur royauté à la bête jusqu'à l'accomplissement des paroles de Dieu.

18. Et la femme que tu as vue, c'est la grande cité qui règne sur les rois de la terre."

Livre de l'Apocalypse : 18.1 à 19.21 >>>


LE LIVRE DE

L'APOCALYPSE

Pour en savoir

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Il est bien difficile de se représenter cette "grande prostituée" « assise sur une bête écarlate » car la bête n'est peut-être qu'une statue, un symbole, une image...

Cette bête « couverte de noms de blasphème, avec sept têtes et dix cornes » est apparue en Apocalypse 13.1 :

« Alors je vis monter de la mer une bête avec dix cornes et sept têtes. Sur ses cornes il y avait dix diadèmes et sur chaque tête des noms de blasphème. »

Par la suite, cette bête devient un support d'idolâtrie en Apocalypse 13.14 :

« Elle dit aux habitants de la terre de faire une image en l'honneur de la bête blessée par l’épée et qui avait survécu. »

Ceci nous incite à penser que la femme dans le désert n'est pas assise sur une bête vivante mais sur ce qu'elle représente : l'idolâtrie !

De quelle forme d'idolâtrie s'agit-il ?

C'est en étudiant le nombre de la bête, ce fameux "666", que nous avons pu comprendre la nature de cette idolâtrie.

Il s'agit de la richesse, que Jésus appelait "Mamon", un terme araméen, une richesse essentiellement fondée sur les transactions commerciales et financières, ce pouvoir économique dont les cornes peuvent symboliser le pouvoir politique...

« Ainsi, personne ne pourrait acheter ou vendre sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. » (Apocalypse 13.17)

Cette femme dans le désert a choisi de s'installer dans le confort des richesses, de se prostituer en vendant son âme à "Mamon"... et de s'écarter ainsi du seul vrai Dieu.

Qui est cette femme ? Ou plutôt de qui est-elle le symbole ?

Une "femme dans un désert" est mentionnée précédemment en Apocalypse 12.6...

« La femme s'enfuit au désert où Dieu lui a préparé un lieu afin qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours. »

Or, en analysant ce passage, nous en avons conclu que cette femme symbolisait l'Eglise qui serait enlevée avant le règne de Satan sur la terre :

« Les deux ailes du grand aigle furent données à la femme afin qu'elle s'envole au désert dans le lieu où elle sera nourrie, loin de la face du serpent, pour un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » (Apocalypse 12.14)

Mais le désert où se trouve « une femme assise sur une bête écarlate » est d'une toute autre nature.

Il ne s'agit pas du lieu de refuge réservé à l'Eglise... mais d'un désert "spirituel".

Ce lieu est réservé à une tout autre "église", ou aux églises dévoyées, dont la compromission est grande.

Son "désert" est spirituel car elle est fermement installée sur la terre, dans les richesses et autres perversions de ce monde matériel...

« Et la femme que tu as vue, c'est la grande cité qui règne sur les rois de la terre. » (verset 18)

Elle est l'antithèse de la première femme qui symbolisait la véritable Eglise, tout comme l'antéchrist s'oppose au Christ !


La grande prostituée

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