Par le moyen de la foi ?


« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi.

Et ceci ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.

Cela ne vient pas des œuvres, afin que personne ne se vante. »

(Epître aux Ephésiens 2.8-9)


La traduction mot à mot du texte grec extrait de la Bible interlinéaire ne mentionne pas la notion de "moyen" :

Τη            γαρ      χαριτι      εστε      σεσωσμενοι      δια      πιστεως

Par la   en effet   grâce   vous êtes   ayant été sauvés   par   la foi

Bon nombre de traductions ont intégré le "moyen" pour être plus explicites mais ceci ne devrait pas susciter une confusion.

Notre foi ne nous sauve pas ... elle nous justifie ... et ceci vient de la grâce de Dieu.

La foi qui nous permet d'être grâcié est un don de Dieu, une porte ouverte vers le salut qui nous sera acquis au terme de notre vie si nous gardons la foi. Nous pourrons alors proclamer :

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. » (2 Timothée 4.7)

Ceci permet d'exclure toute vantardise, toute illusion d'un salut qui serait le produit de nos "bonnes œuvres".

Le salut est un don de Dieu, il ne s'achète pas par des indulgences ou autres pratiques similaires.

Nos œuvres ne sauraient nous justifier au regard de l'ampleur de nos péchés, mais c'est en gardant la foi que nous allons accomplir des œuvres dignes de notre conversion et nous menant sur la voie du salut.



La traduction mot à mot renforce l'importance de la grâce quand on isole le début de la phrase comme suit :

« Car vous êtes sauvés par la grâce ... », c'est-à-dire, vous existez !

La grâce permet à l'individu de devenir un être vivant, une nouvelle créature promise à un avenir infini.

« Car si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle créature. Ce qui est ancien est passé, ce qui est nouveau est là ! » (2 Corinthiens 5.17)

"Vous êtes une nouvelle créature ..." à l'image du Dieu vivant, de Celui qui s'incarna en Jésus, le Christ, pour effacer nos péchés et offrir Sa grâce.



Ayant été sauvés par la foi ...

S'agit-il de la foi de celui qui est sauvé ... ou de Celui qui nous sauve ?

Si la foi, comme la grâce, est un don de Dieu, c'est donc la foi du Créateur qui est à l'origine de notre salut et non la nôtre.

C'est par Sa propre foi que Dieu a créé l'univers !

Il nous donne une parcelle de Sa foi comme Il nous a concédé une parcelle de l'univers afin de la gérer : notre terre.

Ceci n'exclut pas la foi du pécheur repenti et justifié :

« ... le juste vivra pas SA foi. » (Habakuk 2.4)

Mais, en relativisant cette parcelle de foi, il est ôté à celui qui est justifié la faculté de s'enorgueillir ... et de retomber dans les fâcheuses habitudes de l'ancienne créature qu'il était.

Ainsi, « ... le juste vivra pas LA foi. » (Romains 1.17 ~ Galates 3.11 ~ Hébreux 10.38)

LA foi ... et non plus SA foi ... une forme plus générique qui associe notre foi à celle de Celui qui nous a justifiés.

Mais quelle est la nature de cette foi émanant de notre Sauveur ?



Paul nous enseigne ceci en 1 Corinthiens 13.13 :

« Maintenant donc il demeure la foi, l’espérance, l'amour, tous trois. Le plus grand des trois, c’est l'amour ! »

Dans cette Trinité, la foi est aux côtés de l'Amour, comme une alliée.

Et l'apôtre précise peu avant à propos de l'Amour :

« Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. » (1 Corinthiens 13.7)

IL CROIT TOUT ... le verbe grec "pisteuo" que l'on traduit par CROIRE a une origine commune au mot "pistis" que l'on traduit par FOI.

Cet Amour qui croit tout, qui espère tout (de nous !) ... c'est Celui de notre Créateur et Sauveur.

La nature de Sa foi, c'est son Amour absolu. Sa foi s'alimente de Son Amour.

Le Seigneur a une foi illimitée ... mais qu'en est-il de la nôtre ?

« Vraiment, je vous dis que si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne :

"Déplace-toi d'ici à là-bas !" Et elle se déplacerait. Rien ne vous serait impossible. » (Matthieu 17.20)

Rien ne nous sera impossible ... par le moyen de la foi !


Page précédente ...