« Heureux ceux qui ... » en latin "beati" a donné "Béatitudes".
Est-ce de là que provient la tentation de déformer la Parole de Dieu en suggérant que les "pauvres en esprit" sont des simplets qui avalent béatement les versets bibliques ?
Oui, nous pouvons être béats d'admiration devant Jésus, face à la portée de Ses enseignements.
Jésus promet à ceux qui ont un esprit, ou une âme de pauvre ... une richesse éternelle : le Royaume des cieux !
Ce discours n'est pas réservé aux pauvres, car on peut être riche et avoir une âme de pauvre si l'on sait se détacher de la richesse, de la cupidité.
A l'inverse, on peut être pauvre et avoir une âme de riche, étouffé par la cupidité, si l'on passe sa vie à envier les autres, à déifier les richesses de ce monde.
Aussi est-il écrit dans le texte grec « pauvres par l'esprit » et non "pauvres en esprit" car l'Esprit Saint va les enrichir spirituellement.
Et cet enrichissement spirituel n'aura rien à voir avec ceux qui se croient intelligents mais sont réellement pauvres en esprit :
« Je Te célèbre, Père, Seigneur du ciel et de la terre, car tu as caché cela aux sages et aux intelligents pour le révéler aux petits-enfants. » (Matthieu 11.25)
Nous sommes comme des petits-enfants, pauvres par l'esprit, si nous admettons avec humilité les limites de nos connaissances, à la différence de ceux qui prétendent tout savoir et avoir tout compris.
En effet l'esprit de celui qui se convertit, sous l'influence de l'Esprit Saint, est transformé ce qui lui permet de dépasser sa condition en ce monde.
« Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus Christ. » (Galates 3.28).
Ni esclave, ni libre ... ni pauvre, ni riche ?
Certes, la réalité quotidienne de ce monde nous démontre l'inverse et le fossé qui se creuse toujours plus entre riches et pauvres va à l'encontre des principes du Royaume de Dieu.
Jésus a mis en garde les adorateurs de la richesse.
En araméen, le mot richesse se traduit par "mamon".
Jésus nous enseigne qu'il faut choisir.
« Nul ne peut s'asservir à deux seigneurs ; en effet, ou il haïra l'un et il aimera l'autre, ou il s'attachera à un seul et méprisera l'autre. Vous ne pouvez vous asservir à Dieu et à Mamon. » (Matthieu 6.24).