L'enlèvement de l'Eglise est présenté par Paul aux chrétiens de Thessalonique non comme une vision mais comme une promesse du Seigneur :
« Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur. » (verset 15)
La Bible atteste de plusieurs enlèvements préalables :
- « Par la foi, Henoch fut enlevé pour ne pas voir la mort... » (Hébreux 11.5)
- « Élie monta au ciel dans un tourbillon... » (2 Rois 2.11)
- « Ce Jésus, qui vous a été enlevé au ciel, reviendra de la même manière que vous l'avez observé s'en aller vers le ciel. » (Actes 1.11)
Est-ce donc ce qui attend les disciples du Christ, ceux qui seront encore sur terre, « restés jusqu'à l’avènement du Seigneur » ? (verset 15)
Paul a révélé cette espérance à cette communauté fidèle de Thessalonique, enrichissant ainsi leur foi par une révélation sublime.
Les siècles se sont écoulés et les chrétiens n'ont pas été enlevés... puisque l'avènement du Seigneur n'est pas encore venu.
Pourtant, nombreux sont ceux qui, de nos jours, espèrent connaître l'enlèvement du peuple de Dieu de leur vivant.
La question de l'enlèvement n'est pas développée par ailleurs, ce qui a suscité des divergences d'interprétations.
Paul nous informe que la résurrection des croyants défunts sera un préalable à l'enlèvement des disciples vivant sur terre :
« Car le Seigneur Lui-même, au signal donné, à la voix de l’archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en Christ se relèveront d'abord. » (verset 16)
C'est la première résurrection, réservée à ceux qui sont « morts en Christ », qui est confirmée par l'apôtre Jean :
« Et je vis des trônes. Ceux qui reçurent le pouvoir de juger y siégèrent : les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et de la parole de Dieu, de ceux qui ne s'étaient pas prosternés devant la bête ou son image et n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main.
Ils revinrent à la vie pour régner mille ans avec le Christ. Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant le terme des mille ans.
C’est la première résurrection. »
(Apocalypse 20.4-5)
Selon Jean, la seconde résurrection a lieu mille ans plus tard en vue du jugement dernier (Apocalypse 20.12).
Concernant la première résurrection et l'enlèvement de l'Eglise, Jésus s'est aussi exprimé à ce sujet :
« Il enverra ses anges avec la grande trompette et, des quatre vents, ils rassembleront ses élus d'une extrémité à l'autre des cieux. » (Matthieu 24.31)
Jésus parle de « ses élus », ce qui peut concerner les morts comme les vivants, et d'une « grande trompette », ce qui permet d'envisager l'existence d'autres trompettes, moins importantes et préalables.
Paul a aussi laissé entendre qu'il y aurait plusieurs trompettes...
« En un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette, car elle sonnera, et les morts qui ressusciteront seront incorruptibles et nous, nous serons transformés. » (1 Corinthiens 15.52)
Et c'est avec Jean que nous trouvons des précisions en étudiant les sept trompettes du Livre de l'Apocalypse.
Que se passe-t-il lorsque résonne la dernière et septième trompette, la plus importante selon nous ?
« La femme s'enfuit au désert où Dieu lui a préparé un lieu afin qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours. » (Apocalypse 12.6)
Cette femme symbolise l'Eglise, l'épouse du Christ, celle qui se prépare pour être enlevée et rejoindre l'Agneau de Dieu...
« Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, rendons-Lui gloire, car voici la noce de l’Agneau, et Son épouse s’est préparée. » (Apocalypse 19.7)
Ainsi, dans un premier temps, les élus du Seigneur ne sont pas enlevés pour rejoindre le Seigneur mais pour un "séjour au désert".
Un temps de préparation n'est-il pas nécessaire pour achever la sanctification et pouvoir se présenter à la noce de l'Agneau ?
